Qu'est ce qu'il s'est passé dans votre ville lors de la 2nd G.M?

Je me disais qu'il serait interessant que vous nous racontiez ce qu'il s'est passé dans votre ville lors de la 2nd G.M.Avec photos à l'appui si c'est possible.
Bien sur je vous raconterais aussi en détail et petit à petit cette dure période que nos ainés ont connu.

Ben ma ville étant Paris, je pense que c'est assez connu... notamment au travers du film "Paris brûle-t-il ?" sur la libération de Paris...

  

est ce que quelqu'un veut faire plus court qu'Hydrommel?   
Bon ok y'a Paris brule t'il(excellent film)mais c'est en 1944.Alors que s'est il passé entre 1940 et 1943?   

A Aix en Provence, et plus exactement sur le village "Les Milles", tout proche de mon domicile, il s'est passé plusieurs choses mais une dont on ne peut pas être fier ... 

En effet il y a eu le triste célèbre Camp des Milles dont voici un bref extrait de Wikipedia.

Le Camp des Milles était un camp d'internement et de déportation français, ouvert en septembre 1939, dans une usine désaffectée, une tuilerie, au hameau des Milles (commune d'Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône).
Entre 1939 et 1942, il a connu l'internement d’étrangers et d’antifascistes de 38 nationalités pour devenir finalement une antichambre d’Auschwitz avec la déportation de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants juifs en août et septembre 1942 dans le cadre de la Shoah. Il est le seul grand camp français d'internement et de déportation encore intact et il devient accessible au public avec l'ouverture d'un Site-Mémorial sur les lieux mêmes à l'été 2012.

Donc si vous passez par Aix pour une raison ou pour une autre, d'abord prévenez-moi en 1, et en 2 allez visiter ce site qui vous secouera les tripes.... et en 3 pour finir plus gaiement allez boire un verre à la "Bastide du Cours" ou manger "Aux 2 garçons" (spécialités de poisson) sur nos Champs Élysées à nous, à savoir le Cours Mirabeau   

A bientôt donc,

 

Le havre 1940-1944

Fin Mai et début Juin 1940,les havrais fuient la ville lorsque les nouvelles de l'approche de l'armée allemande,tombent.C'est la panique,on veut partir loin de la guerre et on embarque dans de nombreux navires,sans savoir où l'on va.Les stuka ne manqueront pas de piquer sur eux et de les bombarder.Le fait le plus marquant étant ce petit cargo que l'on appelait le "Niobé",chargé de munitions et d'une centaine de réfugiés,qui fut touché par une bombe et qui en explosa et coula avec de très nombreuses victimes.
Le 9 Juin les raffineries sont volontairement incendiées provoquant un paysage apocalyptique,ainsi qu'aux alentours.
Les allemands arrivent le 13 Juin et transforment la ville et le port en base navale.Petit à petit ce dernier y verra fleurir toutes sortes de navires ennemi en vue du débarquement sur les cotes britanniques(opération Seelowe). Evidemment cela ne passe pas inaperçue aux yeux de la R.A.F et toute cette concentration en sera bombardée mais la ville ne sera pas épargnée non plus.A partir de Septembre,les bombardements se feront de plus en plus régulier,provoquant à nouveau une exode de la population,surtout vers les campagnes.

L'année 1941 sera un peu plus calme avec l'annulation du projet de débarquer en Angleterre et l'ouverture du front Russe.De nombreux navires quitteront le Havre et les allemands vont amplifier leurs défenses.De nombreuses pièces d'artillerie cotieres et anti-aériennes y voient le jour et aussi ce que l'on appellera la "festung Le havre",cette forteresse érigée de casemates et de blockhaus.
Dans l'ombre de nombreux réseaux de résistants vont se renforcer: "F.T.P","l'Heure H",et "le vagabond bien aimé". Ces groupes obtiendront de nombreux renseignements pour les Britanniques et participeront à des sabotages en vue du débarquement.

1942 sera la reprise de la multiplication des bombardements.Les cibles seront les installations portuaires et industrielles.Cela n'empeche pas,à nouveau,que la population subisse les horreurs de la guerre.354 havrais ont disparu et 561 ont été blessés.
Tous les quartiers de bord de mer deviennent des no man's land.Les verts de gris ont réagi après les raids de St Nazaire et de Dieppe.Toute la population en abandonnera donc leurs habitations.

1943 sera calme au niveau raide aérien,la fortification se fera de plus en plus dense et l'appellation "festung" portera vraiment bien son nom.

Début 1944,on évacue les riverains des zones fortifiées vers des communes plus tranquille.Avril et les bombardements reprennent intensivement sur toutes les défenses et surtout celles qui menacent pour le futur débarquement.Au 6 Juin les havrais pourront contempler les nombreuses flottes de débarquement,au loin sur les plages du Calvados.Mais il faudra attendre Septembre pour connaitre le gout de la liberté.
Le 1er de ce mois,les alliés approchent de plus en plus.La presse publie l'ordre d'évacuation à la population.De trop nombreuses personnes veulent y rester à l'image de l'embleme de la ville,la salamandre qui vit selon le mythe dans le feu de l'enfer.
Et puis le 5 et 6 Septembre,c'est l'horreur,un bombardement intensif des alliés qui à ce jour rentre encore dans l'incomprehension totale et dont 2 mots significatifs sont connus de tout havrais:"Table Rase".
http://www.ina.fr/video/R09132666

http://lehavrephoto.canalblog.com/archives/2006/09/04/2609617.html

http://www.archivesenligne.fr/chronologie/item/1944-le-havre-libere

https://www.youtube.com/watch?v=N5o_xPbONkE

https://www.youtube.com/watch?v=9xHwn4T2IOI

Il existe un scénario sur le Havre dans "l'equipment pack"

voici les fait les plus marquant dans ma campagne de Quévy (entre Mons et Maubeuge). Givry et Goegnies-Chaussée sont des village de la commune de Quévy.

Septembre 1944. La bataille de Mons fait rage, durant cinq jours, dans une zone allant de Mons Borinage à Bavay et Maubeuge.
Les restes de dix divisions allemandes (60 000 hommes) se trouvent encerclées suite à l'avance rapide de la I ère armée américaine, conjuguée à l'action des résistances belge et française.Les allemands espèrent fuir vers le Nord-Est. Leurs forces sont affaiblies, l'infanterie est hippomobile et c'est une énorme colonne de centaines de véhicules et blindés de 7 kilomètres qui se forme jusqu'à la frontière Franco-Belge (Goegnies-Chaussée). Cet embouteillage fut une cible facile pour les forces alliées qui vont bloquer cette retraite en leur barrant la route de Mons et de Givry . La Wehrmacht anéantie  perdra plus de 3000 hommes et 25.000 autres furent faits prisonniers dans ce que la BBC appelle "la poche de Mons". Ce désastre de l'occupant va accélérer la libération du reste du pays.  Pour différentes raisons les Alliés ne fermèrent pas la masse en temps voulu et laissèrent échapper plus de 30.000 hommes de la poche, certains de c'est hommes allant jouer un rôle dans l'opération Market-Garden .

http://archives.lesoir.be/les-allemands-pris-au-piege-de-goegnies-chaussee_t-19940903-Z08GLX.html

avec photos : http://www.dday-overlord.com/forum/poche-mons-septembre-1944-t5408.html

A côté de chez moi se trouve un monument que je trouve émouvant, passée la première surprise quand on tombe dessus. Il s'agit du tata sénégalais que je vous invite à visiter si vous passez par Lyon.

Ce qu'en dit Wikipédia :

"Du 19 au 20 juin 1940, à Chasselay, les troupes coloniales sénégalaises de l'armée française, à 1 contre 100, retardent l'entrée des troupes allemandes dans Lyon, déclarée « ville ouverte » le 18 juin.

Non prévenue par l'armée, la défense s'organise, le 17 juin, à Chasselay, village situé à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Lyon. Des barricades sont dressées, grâce aux soldats du 405e RADCA de Sathonay, du 25e régiment de tirailleurs sénégalais, de légionnaires (2 d'entre eux reposent dans le tata) et aussi avec l'aide de civils.

N'ayant rencontré que très peu de résistance depuis Dijon, les Allemands arrivent le 19 juin, près du couvent de Montluzin à Lissieu. De durs et violents combats entre troupes allemandes et françaises se soldent par 51 morts dont une civile du côté français, et plus de 40 blessés pour les Allemands.

Le 20 juin, à l'issue d'une deuxième bataille, au château du Plantin, les prisonniers, au nombre d'environ 70, sont divisés en deux groupes, d'un côté les soldats français blancs et de l'autre les Sénégalais noirs.

Après avoir parcouru deux kilomètres à pied, les soldats français couchés dans l'herbe, le long d'un pré, assistent au massacre des soldats sénégalais par des mitrailleuses et pour certains écrasés par les chars d'assaut de la 3e Panzerdivision SS Totenkopf2. Le capitaine Gouzy tente de s'interposer pour protéger ses hommes et reçoit une balle allemande dans le genou. Les Français blancs sont emprisonnés à Lyon. Les habitants de Chasselay, horrifiés par le massacre, enterrent les corps des Sénégalais dans un cimetière. Le tata est inauguré le 8 novembre 19423 en présence de son fondateur M. Jean Marchiani, secrétaire général de l'Office départemental des mutilés, combattants, victimes de la guerre et pupilles de la Nation.

Tous les ans, se tient à Chasselay une cérémonie officielle, où sont présents des représentants sénégalais et français."