- foirallail a écrit:
- J'ai cherché ce fameux hotel sur tripadvisor
The Best Hilbert Hôtels of 2018: Places to Stay in Hilbert - TripAdvisor
perso je vais faire du camping.
La question pour les matheux est: l'infini de places de camping autour de l’hôtel est il plus/moins grand (1) plus/moins confortable (2) plus/moins susceptible de recevoir des bus (3) Le proprio de l'hotel va t'il se faire une infinité de fric avec son infinité de clients (4) Question subsidiaire: combien de clients partiront sans payer sachant que le patron ne peut pas avoir une vigilance infinie ?
et surtout: sachant que l'hotel est quand même très plein, le patron propose de mettre 2 clients par chambre: peut on parler de demi infini dans ce cas? (sachant que les nombres n'ont pas de genre, il ne se passera rien de sexuel)
En guise d'observation, si on commence sérieux grave, on dirait qu'il y a non pas un seul mais plusieurs infinis.
Si l'infini était unique, le nombre infiniment grand serait le plus grand de tous, ce qui est impossible ainsi, Bernard Bolzano (5 octobre 1781 – 18 décembre 1848) considère la multiplicité comme condition d'existence de l'infini, ouvrant ainsi la voie à ce qui est aujourd'hui notre conception de l'infini..
En fait, tous les ensembles infinis en jeu ont le même cardinal, qui est celui du dénombrable, mais, comme l'a montré Georg Cantor, il existe des ensembles infinis qui ne sont pas dénombrables, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas même cardinal que les précédents.
Mais je ne vais pas embarquer mes lecteurs dans l’arithmétique des nombres cardinaux telle que l'avait mise en musique le directeur de l’hôtel de Hilbert car cela supposerait de s’embarquer dans des combinaisons de bijections entre les chambres à occupation tournante, toutes plus équipotentes les unes que les autres.
On en arriverait donc à envisager que, dans l’hôtel de Hilbert, on aurait deux infinis strictement inclus les uns dans les autres et qui auraient donc le même cardinal, ce qui n’aurait pas de sens pour des ensembles finis.
Vous me suivez ?Non et c’est bien normal, alors on va se débrouiller autrement en abandonnant Hilbert et ses chambres d’hôtel tournantes en nombre infini pour prendre un autre exemple plus facilement appréhendable, celui de la connerie humaine qui, tout le monde le sait, est également infinie.
On va donc en étudier le cas de figure posé par cette expression bien connue : « Celui là, c’est pas la moitié d’un con » où on en vient à étudier la définition de la moitié de l’infini, donc la définition de la moitié de la connerie.
On observera que la moitié de la connerie se distingue de la moitié physique à travers les équations :
BM > 50% et PM < 50% où BM = "une bonne moitié" et PM = "une petite moitié"
On voit immédiatement l'intérêt de cette valeur, dont l'ampleur dépasse nettement la moitié physique, laquelle a besoin du complément « exactement » pour arriver à :
Moyenne m = 50% où m vaut "la moitié exactement".
Par ailleurs, l'unité M seule recouvre un vaste champ, allant de 65% (limite supérieure de la BM) à 100%.
En effet, M est à la fois partitive et englobante, comme nous allons le voir plus loin.
Quelques cas typiques :
M = 65% (cf. « Il est presque pas la moitié d’un con ton copain »)
M = 70% (cf. « Mais il est à moitié con ton copain! »)
M = 100% (cf. « Non, mais il est presque complètement à moitié con ou quoi? »)
L'exemple précédent nous servira de transition pour aborder l'aspect le plus intéressant de la moitié, à savoir son contraire.
On posera :
Mx = x, ce qui revient à dire que le contraire d'une moitié infinie de connerie vaut une unité entière.
Cette équation, bien que complexe, se comprend et s'illustre par une expression courante :
« Lui, c'est pas la moitié d'un con. », où « Lui » c’est un con fini.
Supposons en effet que x = un con.
Sa moitié infinie de connerie se posera : Mx, et son contraire (PAS la moitié de) : - Mx.
On obtiendra donc - Mx = x, que l'on pourra rapprocher de - mx = x (voir supra, où m = 50%), ce qui donne :
x = - x/2
On en arrive donc à une équation qui paraît insoluble et qui confirmerait scientifiquement l'impression de l'insondabilité de la connerie.
Mais en fait il n’en est rien :
Prenons x = 0. Nous obtenons 0 = -0 /2, ce qui donne bien sûr 0 = 0.
La démonstration est faite : non contents d'être cons, les cons sont nuls. Cela permet de mesurer l'étendue de l'unité de stupidité, "le nul", notamment "un gros nul".
Cette démonstration permet d’ouvrir le concept de « à moitié » qui n’a rien à voir avec le vulgaire rationnel 1/2), « plus ou moins », « à peu de choses près ».
Ces concepts derrière leur évidente banalité suggèrent une incertitude évaluée de façon très précise. Ainsi plus besoin de développements limités, de transformées de fourriers et autres outils obsolètes, il suffira de dire « la fonction est à moitié comme x quand x est presque égal à 0 ».
Signé Grougnaffe qui s’amuse comme un vieux fou avec toutes ces conneries.