Aurélie nous ayant généreusement attribué une semaine OFF pour nous permettre de souffler un peu et comme un froid de six béries (voire sept) nous accable, je vous propose une petite réflexion sur la protection des pieds du combattant :
« les pieds sont de la part du soldat l’objet de soins constants ». On a tous appris ça pendant nos classes (enfin, ceux qui les ont faites) et pourtant, peut-on imaginer que les soins apportés à cette partie la plus basse de notre anatomie reçoivent des réponses aussi différentes à l’est et l’ouest de l’Europe ?
Foin des chaussettes de l’économat, le fantassin russe s’enveloppe les pieds dans les Portianki, carrés de tissu datant de Pierre le Grand (1672-1725).
Cela l’a sans doute empêché de souffrir du gel alors que les soldats de Napoléon disparaissaient dans la Bérézina.
Il les avait toujours un siècle plus tard, au moment de l’alliance franco-russe, lorsque le soldat français inventait le « pied de tranchée », pathologie liée en partie aux bandes molletières…
Mais le rapprochement européen est en marche puisque depuis 2009, l’armée russe a décidé de remplacer la « portianka » par une universelle chaussette.
Et puis et même si ça n'a rien à voir avec le moral du combattant qui peut être dans ses chaussettes, admirez cette carte de l'Europe telle qu'elle est vue par les Helvètes :