Chat alors, il m'a fallu plus d'
une minute de coiffeur avant de venir à bout de cette énigme et, comme chacun sait, la MINUTE DE COIFFEUR n'a strictement aucune relation linéaire ou autre avec le jour solaire moyen.
Il est très fâcheux qu'une homonymie purement accidentelle ait pu amener quelques ignorants à faire des comparaisons avec la minute sottement mesurée avec un grossier chronomètre ou encore avec une horloge atomique, dont l'exactitude, on le sait est sujette à varier selon l'évolution des théories.
La minute de coiffeur a deux sous-multiples, la petite minute et la seconde.
La minute de coiffeur s'utilise aussi au pluriel mais là on aborde le domaine de la poésie et on risque de perdre le fil du raisonnement.
En fait, il m'a fallu exactement
une minute de coiffeur et un tiers avant d'aller vérifier dans le spoil si je tenais la bonne piste.
À propos du tiers et en aparté, je peux développer ? Bon, j'attends pas la réponse et je développe ma théorie :
Nous disons donc le tiers, on dit aussi « le tiers de César », que l’on pourrait nommer aussi « le tiers de bistrot », en équivalence à la minute de coiffeur.
Mais je préfère rendre à César ce qui lui appartient si j'en crois ce que nous a raconté Pagnol.
Comme la minute de coiffeur, le tiers est variable.
Voyons-en les déclinaisons :
Le « petit » tiers (pT), forcément inférieur au tiers mathématique (TM) puisque il est « petit ».
Avec le réducteur « tout », il devient très inférieur au TM.
Nous pouvons donc écrire : 0 < tpT < pT < TM = 0,333
Le « un peu plus gros tiers » défini par rapport au « tout petit tiers » est une nouvelle variable qui s’intercale ainsi : 0 < tpT < tp+T < pT < TM = 0,333
Le « bon » tiers (bT) est, par définition, supérieur au TM, d’où : bT > TM
Le « grand » tiers (gT) enfin, beaucoup plus grand que le « bon », sans cependant égaler la moitié mathématique (MM), car l’on peut supposer que César, malgré ses faiblesses scolaires, ne peut méconnaître le demi verre dans le cadre de sa profession : 0,500 = MM > gT > bT > TM
Or, César nous donne l’équation : tpT + tp+T + bT + gT = 1
Si bT > TM et gT > TM
Alors : bT + gT > 2 TM = 0,666
et donc : tpT + tp+T < TM = 0,333
Pour que les tiers soient significativement différents
(n’oublions pas que César et Marius n’ont aucun système de mesure hormis leur pifomètre individuel), il faut que leurs valeurs soient visiblement inégales. On peut donc affirmer que, à vue de nez :
tpT + tp+T ≅ 0,150 – 0,200 et bT + gT ≅ 0,800 – 0,850
donc, grosso modo, on obtient :
tpT ≅ 0,050, tp+T ≅ 0,100, bT ≅ 0,400 et gT ≅ 0,450
Que nous transformerons en unités de longueur, pour plus de clarté.
Soit un verre ordinaire de bistrot mesurant en moyenne 13 cm de hauteur.
Si l’on excepte un col jamais utilisé de 3 cm, il nous reste un contenant utile de 10 cm, ce qui nous facilitera la conversion :
Curaçao = tpT ≅ 0,5 cm, Citron = tp+T ≅ 1 cm, Eau = gT ≅ 4,5 cm, Picon = bT ≅ 4 cm.
Voilà comment on fait un bon picon-citron-curaçao.
Le même raisonnement pourra être utilisé pour définir le quart ou la moitié pifométrique selon la progression maintenant connue :
0 < tpQ < tp+Q < pQ < QM < bQ < gQ < pM < MM < bM < gM < 1
Bon je vous laisse sur ces considérations car vous avez certainement autre chose à faire qu'à vous prendre la tête à essayer de suivre les élucubrations de papy Grougnaffe.