Ce que ne nous dit pas notre bien aimée Adjudante Cheffe, c'est que La bataille qui nous attend n'aura pas pour décor une Italie riante et ensoleillée car il faut savoir que les Abruzzes étaient, en cet hiver 1944, un massif montagneux boueux et glacial.
Brrrrr et glaglagla dans nos chaussettes à clous
Je m'en souviens très bien car j'étais déjà de ce monde, pas bien vieux certes en 1944, mais bel et bien et réellement un témoin vivant de cette noire période.
Les gazettes de l'époque rapportent qu'un automne 1943 particulièrement pluvieux suivi d'un hiver sibérien (hé oui, même en Italie il faisait cinq à six béries sous zéro et sous abri) avaient créé un environnement particulièrement hostile, tant pour les soldats alliés que pour les soldats allemands.
Les cours d'eau étaient sortis de leur lit et les régiments du train durent effectuer un travail titanesque afin de rendre les routes praticables pour le passage des blindés.
Le temps était tellement pluvieux que le recours aux mulets a été souvent nécessaire pour arriver à passer.
Bon, c'est pas que je veuille vous refroidir les gars, mais songez à prendre une petite laine et un remontant à glisser dans les caleçons longs parce que ça va geler très fort.
Pour commencer et afin ne pas décevoir notre bien aimée Adjudante Cheffe vous voudrez bien, à partir de dorénavant et jusqu'à nouvel ordre, déserter votre chambre à coucher pour passer vos nuits à l'entrainement dans le bac du congélateur.
Et pas de claquements de dents intempestifs, ça alerterait l'ennemi.